samedi 15 juin 2013

En Toscane : Volterra - San Gimignano



VOLTERRA

SAN GIMIGNANO


De loin, Volterra nous apparaît comme une citadelle perchée sur une colline escarpée. De près, elle apparaît comme une cité médiévale aux ruelles commerçantes.


La ville a d’abord été un avant-poste étrusque, puis une cité romaine. Son site, facile à défendre, sa situation avantageuse et la présence de minerais et d’albâtre ont favorisé son essor. Elle prospéra aussi au Moyen-Age grâce à ses mines d’alun, un produit qui servait à teindre les tissus.
Comme la multitude de touristes qui se pressent ici, notre visite commence par le théâtre romain, bien conservé, et le forum qui le jouxte.




Nous déambulons ensuite dans les ruelles commerçantes où il vaut mieux avancer le nez en l’air pour saisir les multiples surprises qui décorent les façades.










Nous parvenons sur la Piazza dei Priori, le cœur de la vieille ville, qui reflète la prospérité de Volterra au Moyen-Age.


Le Palazzo dei Priori fut l’un des premiers palais municipaux de Toscane.


Le Palazzo Pretorio, surtout connu pour sa « Torre del Porcellino » (tour du Petit Cochon) est ainsi nommée à cause d’un petit sanglier sculpté qui jouxte une fenêtre du dernier étage.


La cathédrale se trouve aussi sur la place.


Son principal trésor est une Déposition de croix de 1128, œuvre rare qui consiste en un groupe de figures de bois peintes de couleurs vives.


Le maître-autel est orné d’un retable en marbre de Mino di Fiesole à qui l’on doit aussi les anges qui flanquent l’autel.



L’église héberge aussi une Vierge à l’enfant en bois polychrome due à Francesco di Valembrino…


… une « Annonciation » de Mariotto Albertinelli de 1497, d’un dessin assez moderne…


… un admirable « Ecce Homo » en bois du 16ème siècle…


… une chaire inspirée de celle de Pisano dans le Duomo de Sienne…


… et de très beaux vitraux.


Derrière la cathédrale, nous accédons au baptistère octogonal du 13ème siècle dont la façade présente l’alternance de bandes de marbre qui caractérise l’architecture romane pisane.


Il abrite de splendides fonts baptismaux d’Andrea Sansovino.


En longeant les remparts, nous arrivons à la « Porta Fiorentina », la porte Etrusque de la ville, puis nous quittons cette cité très agréable.




Nous mettons alors le cap sur  San Gimignano, une autre perle de Toscane, dont les tours se voient de très loin.


Le stationnement est un peu complexe et nous devons rejoindre la « Porta San Giovanni », début de notre périple en ville, au juger.


Nous passons sous « l’Arco dei Becci » qui faisait originellement partie de l’enceinte de la ville et qui donne accès à la Piazza della Cisterna.


La Piazza della Cisterna, de forme irrégulière doit son nom au puits (cisterna) situé en son centre, édifié en 1287 et, depuis, très difficile d’accès puisque chaque touriste tient à être photographié devant lui.



Entourée de tours, d’édifices médiévaux et de plusieurs cafés, la place est agréable. Elle est l’occasion de goûter un délicieux « gelato » car Serge vient de faire une nouvelle hypoglycémie. 


Quelques enjambées suffisent pour se retrouver Piazza del Duomo, sous le marché couvert de laquelle s’abritent les anciennes gloires locales qui commentent avec humour le passage des milliers de touristes.


Au-dessus d’eux, se dresse le Palazzo del Podestà.


Les statuts de la ville de 1255 précisaient qu’aucune tour privée de la ville ne pouvait dépasser 52 mètres, la hauteur de ce palais, baptisé « Torre della Rognasa ». Beaucoup de nobles ont ignoré cette loi ou l’ont habilement détournée, comme la famille Salvucci qui a érigé des tours jumelles, les « Torre Salvucci ». Elles étaient inférieures à la taille réglementaire mais si proches l’une de l’autre qu’il était évident que leurs tailles additionnées dépassaient de loin n’importe quelle tour édifiée par le conseil municipal ou par les familles rivales. Voilà pourquoi tant de tours sont visibles dans la ville de San Gimignano.


Sur la façade du Palazzo del Podestà, les fenêtres murées ont été habillées d’œuvres modernes offertes à ceux qui savent les débusquer.





Tout près de là, une cour fermée nous dévoile l’enceinte du musée local. Les bâtiments sont typiques, délaissés de la foule et les murs arborent des fresques de toute beauté.












L’après-midi tire à sa fin, les ruelles commencent à se vider et c’est en flânant que nous prenons nos dernières images de San Gimignano.










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