samedi 15 juin 2013

En Toscane : le Chianti



CHIANTI


Aujourd’hui, nous décidons de nous rendre sur un marché. Nous commencerons notre périple par Greve in Chianti.


Bien avant cette cité animée, dès notre entrée dans le Chianti, le paysage de collines surmontées de cyprès est étonnant. Nous allons d’un tertre à  l’autre en dévalant des pentes  endiablées. De tours en détours, nous parvenons enfin à Greve in Chianti où le stationnement s’avère délicat.


Nous entrons dans la ville en nous arrêtant devant une statue moderne imposante, posée au pied de l’église et nous arrivons sans attendre dans un marché animé… à l’italienne…


Ici, on se hèle, on se bouscule, on éclate de rire, on pousse de hauts cris entre les étals disposés devant les arcades de la place. Les vêtements succèdent aux jouets qui précèdent sacs à mains, chaussures, bimbeloterie et quincaillerie. Nous passons devant le Gallo Nero, symbole des vins de Chianti de qualité et nous arrivons au marché aux légumes et aux plantes où la bousculade bat son plein. Nous acquerrons quelques tomates et quelques fruits et nous décidons de quitter l’ambiance bruyante du marché.

Nous partons vers Castellina in Chianti, fermée elle aussi à la circulation pour cause de marché, artisanal celui-ci. Nous descendons la rue principale qui arbore ses commerces typiques et quelques statues modernes intéressantes et nous rejoignons la place du marché, sous les hauts murs du château médiéval où sculpteurs et vitraillistes exposent leurs travaux.


Quasiment à chaque coin de rue, une nouvelle statue fait son apparition et dévoile une maîtrise exceptionnelle du travail du marbre et du métal.








Nous allons lentement de l’une à l’autre avant de nous diriger vers Radda in Chianti.

Radda in Chianti, posée sur un tertre lance de loin ses remparts au regard. Autour d’eux, un dédale de collines surmontées de quelques fermes cossues s’étale jusqu’à l’horizon. Ici, les aquarellistes s’en donnent à cœur joie et, des abords au centre de la cité, nous en trouverons des dizaines.


Nous entrons dans la ville par un escalier qui nous insère dans un lacis de ruelles assez incroyables et nous enroulent jusqu’à la tour du château, coincée entre les habitations.


 Pour un passage couvert, nous débouchons enfin dans la rue principale, plus large, qui mène à la place de l’église et du palais communal. Les façades sont attrayantes, les faïences des Della Robbia très présentes et les armoiries collées à chaque fronton. La place de l’église, surélevée, est fort agréable.











Nous avions prévu une balade pédestre à Gaiole in Chianti, mais elle doit durer trois heures et nous amènerait à regagner trop tard notre gîte de Castelfiorientino. Nous décidons de l’annuler et de rejoindre San Gusmè, présenté comme le plus beau village de la région.


Il faut dire que la renommée de l’endroit n’est pas usurpée : dès la porte fortifiée passée, nous entrons dans un village d’un autre temps, ayant conservé ses apparats médiévaux et respirant le calme et la sérénité. Bien sûr, ici comme ailleurs en Italie, l’absence ne saurait être silencieuse et les fenêtres ouvertes nous livrent des appels, des rires et des mots scandés.






Nous allons, de l’église aux différentes places en enfilade, nous surprenons un authentique tailleur d’un autre temps plié sur sa machine à coudre et nous découvrons, à peine dissimulées, de nombreuses traces d’un passé qui paraît avoir été vivant et cossu.







Nous sortons, nous jetons un dernier coup d’œil admiratif aux collines du Chianti et nous prenons le chemin du retour vers Castelfiorentino où nous décidons une visite du Coop local. En Italie, se faire un supermarché le samedi, relève de la prouesse. Après avoir échappé aux vendeurs de parapluies et de lunettes qui quadrillent le parking, nous entrons dans une fourmilière sans nom où les Fangio locaux jouent du caddie dans les invectives : on se fait percuter, bousculer, pousser, on entend râler, rouspéter, péter, sans jamais entendre une excuse. Enfin, après une heure de ce régime à faire dresser les poils sur la peau, nous parvenons à nous extraire de cet autre monde où nous nous jurons de ne revenir qu’en semaine.
De retour aux Docce, Cinzia la souriante (!) nous attend de cuisse ferme pour nous signifier que c’est d’accord, on déménage de l’appartement plus grand, on bénéficie de l’internet à l’abri et de la télévision française, on en reste au tarif annoncé de trois cent dix euros et on arrête de lui casser les burnes que, soit dit en passant, elle n'a pas prises sur elle...


Heureux, nous nous hâtons de trimballer nos affaires d’un appartement à l’autre en passant et repassant devant Helmut et Bertha attablés qui découvrent, plus d'un demi siècle plus tard, les désagréments de l’invasion dans des grognements purement teutons.


L’appartement est plus petit, certes, mais suffisant, l’internet est abrité et efficace, quant à la télévision française, elle est très enneigée. Mais tant pis : nous nous installons en terrasse pour nous délecter du Manarolo local dégotté en promo au Coop endiablé.




Nous passons ensuite à l’épisode cuisine où nous ne parvenons pas, une nouvelle fois, à allumer le gaz. Nous tentons l’allumage de toutes les lumières mais l’allume-gaz électrique refuse d’obtempérer. Normal, dans ces appartements moins chers, il n’y en a pas. Après une intervention briquetée d’Helmut qui nous laisse sa flamme, nous pouvons nous préparer une pitance durement gagnée et retrouver ce cher Pujadas et son copain Langlet qui continuent à éructer contre la folie et l'inconséquence socialistes. Nous n’avons pas le choix, nous ne pouvons atteindre que France 2, alors nous subissons.


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