VAL D’ELSA SUD :
CASTELFIORENTINO ET CERTALDO
Le matin nous apporte Cinzia, la gestionnaire
familiale qui vient voir si tout se passe bien et qui nous demande de la
rejoindre afin de régler les questions administratives de notre séjour.
Le
moment est venu de lui signifier qu’elle a commis une erreur sur le contrat,
que nous devons cent euros de moins que ce qu’elle nous indique, que nous ne
l’avons pas fait auparavant parce que, pour nous, l’explication est plus aisée
oralement qu’à l’écrit et que nous avons déplacé les dates de notre séjour pour
bénéficier de l’offre tarifaire qui nous avait été faite.
Mais
notre hôte ne l’entend pas de cette oreille. Elle prétexte que l’offre nous a
été faite par une de ses sœurs qui s’est emmêlée les crayons dans les dates
entre basse et moyenne saison, que nous bénéficions d’un appartement plus grand
que celui qui était prévu et qu’il faudrait, de gré ou de force, se plier à son
point de vue. Dans sa courtoisie coutumière (!), Serge lui explique qu’il n’a
pas sollicité d’appartement plus grand, qu’il n’a que faire que ladite sœur ne
sache pas appréhender la lecture d’un calendrier, que l’offre lui proposait une
connexion à internet mais ne précisait pas qu’il fallait se geler les
cacahuètes sur une terrasse aux quatre vents pour l’obtenir et que le site de
l’Agriturismo lui indiquait qu’aux Docce, contrairement à ailleurs, il y
avait toujours quelqu’un susceptible de
l’accueillir et de répondre à ses questions alors que, la veille, on l’avait
accueilli avec un mot doux scotché sur la vitre de la réception. Il propose
qu’on lui donne l’appartement qu’il avait demandé, une connexion internet
abritée, ceci au tarif qui lui avait été fixé. Cinzia demande un laps de temps de réflexion lui
permettant de consulter Cristina, l’arlésienne de service à qui tous les
membres de la famille font référence et que nous ne verrons jamais.
On
se donne rendez-vous le lendemain.
L’après-midi
commence par une visite de Castelfiorentino, cité qui dut abriter jadis les
suppôts de la révolution prolétarienne : nous nous garons place Berlinguer
avant de grimper jusqu’à la place Gramsci en passant devant les deux
permanences du parti socialiste et celle du parti communiste !
La
ville est agréable bien qu’apparemment peu sujette à accueillir les touristes.
Nous déambulons dans ses ruelles aux commerces fermés en ce début d’après-midi
et grimpons jusqu’à l’église et la mairie puis jusqu’à l’ancienne maison de
Dieu qui offre une belle vue sur les collines toscanes et sur sa porte fermée.
Notre
découverte du val d’Elsa se poursuit par Certaldo dont les parties basse et
haute sont reliées par un funiculaire que nous empruntons.
Parvenus
au sommet, Serge, tout à sa découverte, ne manque pas de lâcher la porte dans
le nez d’Edith…
La
cité de Boccace et des Strozzi a gardé son charme du passé et le parcours dans
ses ruelles permet de goûter aux délices médiévaux.
Au
sommet, le château fort arbore de belles armoiries en faïence et les ruelles
débordent de somptueux hôtels particuliers.
C’est
devant l’un d’eux que le taon toscan choisit de piquer Serge qui prenait une
photo. L’incident peut paraître anodin, mais nous verrons, la nuit prochaine,
qu’à l’instar de l’araignée de Pradeboni, il aurait pu fortement induire
l’avenir.
Le
funiculaire nous redescend au pied de la statue de la gloire locale et nous
partons pour Colle di Val d’Elsa que nous ne trouverons jamais :
décidément, depuis notre arrivée en Italie, notre GPS montre ses limites.
C’est
au milieu de la nuit que le taon de Certaldo nous rappelle son souvenir.
Serge est réveillé par une situation de malaise. Il se lève et fait un dextro.
Le résultat est significatif : glycémie : 057. C’est
l’hypoglycémie ! Il ne trouve pas de sucre et se jette sur les biscottes,
les yaourts et les fruits. Comment ne pas se souvenir de l’épisode de l’araignée
de Pradeboni qui s’est terminée à l’hôpital de Cuneo ?
Serge
fera un nouveau test dans une demi-heure. Si le taux de sucre n’est pas
remonté, il conduira jusqu’à l’hôpital. En attendant, il se recouche. Edith,
réveillée par le bruit, indique où se trouve le sucre, ingurgité dans
l’instant. 083 une demi-heure plus tard, 165 une heure plus tard : on se
rendort en attendant demain.
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