samedi 7 septembre 2013

En Franche Comté : les métamorphoses du commissaire San Nono (2)


Non, vous avez rêvé. Il ne s'agit pas de Franck Ribéry ayant subi une chirurgie esthétique et s'étant libéré de sa fermeture éclair. Pour ce deuxième jour d'enquête, le commissaire San Nono a décidé de passer incognito. Evidemment, dès qu'il ouvre la bouche, son niveau de vocabulaire le trahit et ses équipiers subjugués le démasquent.

Cette deuxième journée d'investigation commence lentement. Afin d'éviter une séance de tir, un peu trop bruyante, nos as de la gachette décident de commencer par des exercices d'assouplissement du pouce et de l'index.



On leur a parlé hier d'un certain Courbet, Gustave de son prénom, qui aurait su donner leur forme aux meules de comté d'un seul coup de pinceau habile. L'homme aurait aussi immortalisé un sombre enterrement (un comble, non ?) qui se serait déroulé à Ornans et qui semble un peu louche.
Le commissaire San Nono décide d'acheminer son équipe sur les bords de la Loue.




Ornans n'est pas une ville corse mais le commissaire se doute qu'y glaner des informations sur la bande de ravisseurs des trous de comté ne sera pas chose facile.
En effet, historiquement, Ornans est une terre d'asile qui accorde à toute personne ayant commis un homicide le droit d'y séjourner en toute quiétude pour y attendre la décision de la justice (royale, bien sûr). D'après une tradition locale, le réfugié devait venir toucher le piédestal d'une croix, la pierre d'asile. C'est ce que s'empressent de faire dès leur arrivée le commissaire San Nono et sa fidèle équipière C. dont nous garderons l'anonymat pour des raisons évidentes.



Il s'aperçoivent rapidement que si la pierre d'asile a traversé les siècles, la croix, elle, a disparu : maléfice ou confirmation que l'enterrement d'Ornans est bien mystérieux ?...


Le commissaire a besoin d'un moment de réflexion. Il s'isole sur les bords de la Loue.



Pendant ce temps, son équipe scrute les environs afin d'être certaine que nul ne l'épie.





Lorsqu'il remonte dans la rue, le commissaire San Nono a l'oeil vif (ça n'est pas si souvent!) et semble sûr de son fait. Il ordonne alors une fouille en règle des abords de la maison dudit Courbet dont au sujet duquel il nourrit quelques soupçons.









Les enquêteurs se dispersent ensuite dans la ville, chacun cherchant des indices susceptibles d'aider à la progression de sa réflexion.















Le rassemblement est prévu à l'auberge du Pêcheur de Chavrot car il faut bien se sustenter. 






Le commissaire San Nono a pris rendez-vous avec le juge afin d'obtenir des mandats de perquisition. A leur sortie du tribunal, les équipiers semblent perplexes.






Ils se rendent en groupe interroger le pêcheur de chavrot.



Celui-ci veut bien leur souffler que ce qu'il pêche est bien un poisson, il consent à se souvenir qu'il fut un temps, le dit Courbet venait soulager ses hémorroïdes à ses pieds mais, pour le reste, il reste froid comme le bronze et muet comme le marbre : une vraie face de c...l !





Ce n'est pas peu dire que l'enquête piétine et que la question reste entière : Courbet a-t-il été en relation, de près ou de loin, avec la bande d'Hubert Pélican Coyote ? Pour tenter d'avancer, le commissaire San Nono prend l'initiative de se rendre chez le suspect et de procéder à quelques interrogatoires.


L'interrogatoire de Gustave Courbet n'apporte rien et les espoirs du commissaire San Nono passent alternativement du clair à l'obscur.


Dans le salon, le lieutenant M. discute avec Jean Antoine Oudot, le grand-père maternel de Gustave et n'obtient pas d'informations concluantes.


Le lieutenant E. s'intéresse à deux paysans de Flagey revenant de la foire qui font leur entrée dans la cour de la demeure. Parmi eux, se trouve Régis Courbet, le père de Gustave. Le caporal S. en profite pour interroger les boeufs. Tous font chou blanc.




Les lieutenants C. et G. quittent les lieux pour aller s'informer auprès d'une jeune fille d'Ornans qui aurait fréquenté le suspect.




Il s'avère que celle-ci connaît bien Courbet. Elle indique une papeterie à Ornans qui pourrait avoir servi de lieu de rencontre. Elle parle aussi de la colline du château.


Elle évoque encore de la Loue à Scey en Varais...


... mais aussi de la plage de Saint Aubin...


... et de celle de Trouville.


Ils rapportent ces éléments au commissaire qui improvise une réunion de réflexion dans le jardin.





Ne serait-on pas dans une impasse ? L'avenir ne serait-il pas en partie obstrué ?


Pour tenter d'y voir plus clair, il est nécessaire de prendre de la hauteur.





Sur la plateforme du château, sceptique, l'équipe du commissaire San Nono tente d'évaluer ses acquis : Courbet connaît-il Pélican Coyote ? Les malfrats se cachent-ils ici ?







Soudain, le lieutenant E. a une lumière...


Depuis qu'elle a perdu ses clés, elle est possédée par les voix de Saint Georges. Elle n'a pas vraiment saisi le tour de passe-passe mais elle est certaine qu'aujourd'hui quelques dévotions pourraient les aider.





Nageant en plein irrationnel, le groupe entend la voix leur parler du village de Lods où il pourra trouver des indices du passage de la bande de ravisseurs de trous de comté. Faisant fi d'éventuelles embûches, le commissaire San Nono décide de s'y rendre illico sans hélico.


La Loue, toujours la Loue... Le commissaire est certain que, dans le village de Lods, il sera difficile de trouver une jeune fille ou une femme plus ancienne qui n'aie pas vu la Loue ! il s'attend à devoir la jouer fine (l'enquête, pas la Loue ou la fille...).








Comme chacun sait, mener un travail d'investigation est un véritable travail d'équilibriste durant lequel il faut sans cesse naviguer entre le vrai et le faux. L'équipe est avertie et redoublera de sagacité.



Le caporal S. reste en faction sur le pont afin de ne pas relâcher la vigilance.


Les autres vont dans le village à la recherche du fameux indice.






En très fin limier, le commissaire San Nono a déniché une très vieille dame qui n'a jamais vu la Loue puisqu'elle est aveugle de naissance. Elle voit par contre dans le dessein des hommes et lui suggère de se rendre au marché de Mouthier Haute Pierre  où il pourrait avoir un très bonne surprise.


A Mouthier, le marché est succinct mais le village est agréable.




Aubaine : il ne faut pas une demi-heure au groupe d'enquêteurs pour trouver ce qu'il cherche.


Comme l'avait annoncé le chaperon rouge du temps jadis, Hubert Pélican Coyote est bien présent dans la cour de la mairie-école. A la surprise générale, il avait bien brouillé les pistes parce qu'il est de sexe féminin. Si vous êtes perspicace, vous pourrez vous-même la découvrir sur les photos qui suivent.




Le lieutenant G., qui n'a pas son pareil pour engager la conversation avec des inconnus, apprend du malfrat lui-même que, le lendemain, il se trouvera dans la ville de Besançon. Il en déduit que l'équipe du commissaire San Nono y sera aussi et tentera d'approcher significativement de son but en mettant un visage sur tous les noms des membres de la bande de ravisseurs qu'elle connaît.
Le commissaire décide que, pour ce soir, le groupe peut se lâcher un peu et il décrète un barbecue-party sous le préau de l'école.



































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