Pour qui connaît de près ou de loin le Pas-de-Calais, le Racing Club de Lens est une institution.
Pour tous, le stade Bollaert est un stade mythique où se déchaîne le meilleur public de France devant les exploits des "Sangs et Or".
Un de nos amis membre du staff nous a donné rendez-vous un matin pour une visite du site.
Le point de rencontre se situe près de la boutique du club.
Puis nous avançons lentement vers le monument géant.
Pour nous qui sommes profanes, un stade se limitait à un carré d'herbe entouré de tribunes où s'ébattent quelques sales gosses trop bien payés. La suite nous prouve que non et que, derrière le ballon, roule une véritable entreprise.
L'entrée dans le saint du saint se fait par un couloir rempli de photographies. On peut y voir le premier siège du club au café Doutelungne en 1914 ou le titre de champion de France de Division 1 professionnelle en 1998.
Mais on y croise aussi les anciennes gloires du Racing.
Puis nous pénétrons dans un immense espace permettant la restauration.
D'ici, de multiples portes permettent d'accéder aux tribunes VIP où le stade se dévoile à nous.
Nous rentrons et, par un dédale de couloirs, nous traversons de multiples espaces aux couleurs du monde.
Là, les entreprises reçoivent leurs invités pour des cocktails ou des repas. Nous traversons d'abord l'espace Nord-Pas-de-Calais.
Puis l'espace italien.
L'espace africain.
L'espace asiatique.
L'espace antillais.
L'espace Far West.
De là, nous accédons à la tribune "Prestige" où les sièges sont en permanence protégés.
Nous traversons la salle de presse.
Et nous entrons dans le quartier des joueurs.
Nous visitons bien sûr le vestiaire local.
Nous évitons le côté spa et kiné. En suivant les flèches, nous nous dirigeons, crampons sur moquette, vers La Mecque : LA PELOUSE.
Dommage, l'entrée est obstruée.
Mais il suffit d'une simple manipulation pour que la pelouse s'offre à nous.
Pour un peu, nous nous croirions entraîneurs ou remplaçants.
Parvenu sur la vénérable pelouse de Bollaert et fier d'être lensois, Michel ne peut pas s'empêcher de se signer (puisque personne ne lui demande d'autographe).
Puis il fait un tour de stade virtuel.
Il n'omet pas de nous préciser que, depuis peu, Bollaert a été relégué deuxième site culturel de la ville.
Il nous fait aussi lever les yeux vers la tribune de presse, bleue au pigeonnier, et il nous montre, au-dessus, les valeurs du club qui s'affichent à tous.
Nous verserions presque une larme devant ces tribunes vides, aux antipodes de leur raison d'être. Nous imaginons aussi comme l'on doit se sentir minuscules lorsqu'elles sont pleines et hurlantes.
Pour sortir, nous suivons le chemin qu'empruntent les joueurs : la descente d'abord...
... Puis le hall ou certains soirs, paraît-il, les noms d'oiseaux pleuvent...
... Enfin la montée vers les vestiaires,chacune des équipes dans son couloir où s'affiche le palmarès des Sang et Or.