jeudi 24 juillet 2014

En Corse : Petit tour en Casinca

Située à 20 km au sud de Bastia, la Casinca est une micro-région dont le piémont possède un riche passé historique et architectural.




Nous débutons notre circuit par l'église piévane de San Pancraziu, en bordure de la route na-tionale 198 sur la commune de Castellare di Casinca


Remanié à différentes époques, ce bâtiment du IXe siècle pour ses parties les plus anciennes, a conservé l'essentiel de son aspect préroman, notamment son abside orientale semi-circulaire flanquée de ses deux absidioles, petite originalité architecturale unique dans l'île.



Dans cette église, sont conservées les reliques de Saint Pancrace, martyrisé en 304 durant les persécutions de Dioclétien.


L'autel et le tabernacle sont décorés d'un élégant "stucco lustro" datant du 18ème siècle. La décoration des absides date du 19ème siècle.



Malheureusement, l'église est aujourd'hui fermée et nous nous contentons de son extérieur.





Nous grimpons ensuite au village de Castellare di Casinca et son habitat de fondation médiévale. 





Le noyau villageois primitif est constitué d'une ceinture de maisons dominées par la tour seigneuriale érigée au 13ème siècle.



De nombreux vestiges de cette époque sont visibles sur les façades des habitations.



Les éléments les plus remarquables se trouvent sur les maisons-tours qui dominent le centre du village.



La plus haute est la plus ancienne de ces bâtisses érigée au 15ème siècle.


Elle utilise d'intéressants remplois qui rappellent que le site était précédemment occupé par un château-fort, un "castellu" d'où le nom du village, Castellare.



Selon les chroniqueurs corses de la fin du Moyen-Age, cette fortification a été élevée au 12ème siècle par les seigneurs de la puissante famille Cortinchi qui contrôlait alors la Casinca.


De tours en détours, nous parvenons sur la place du village.



Dans un mouchoir de poche, elle héberge la fontaine, l'alimentation et l'église.




Puis nous redescendons en profitant des vues exceptionnelles sur les villages des alentours.






Plus loin, sur la route de Penta di Casinca, un arrêt s'impose à la petite chapelle préromane de Sant'Andria du 8ème siècle.




Cette chapelle en ruine était construite en moellons de schistes et était composée d'une nef unique terminée par une abside semi-circulaire.



La porte d'entrée est signalée par un gros bloc qui servait de dalle de seuil.


Une fenêtre étroite aménagée dans l'abside voûtée en cul-de-four éclairait le choeur. Son ouverture était surmontée d'un arc dont on voit encore les blocs de tuf.


Nous poursuivons par Penta di Casinca, autre village ancien d'origine féodale classé site pittoresque. La place du village étant réquisitionnée par les joueurs de pétanque,nous nous arrêtons près du lavoir.




Nous profitons de la vue sur la mer et sur les villages environnants.



Nous passons devant la mairie et nous nous dirigeons vers le sentier du Patrimoine.



Le chemin démarre sous le mur d'enceinte du village.





De là, nous dominons toute la Casinca.





Puis nous remontons vers la rue principale en traversant la terrasse du bar.






Nous débouchons alors dans la partie du village construite entre le 16ème et le 19ème siècles. L'habitat est organisé le long de la rue principale.




La rue se termine par un belvédère.




Durant la période de construction de ce quartier, quelques familles de notables émergent de la communauté. Leurs maisons se distinguent par des dimensions plus imposantes.



Les larges et lourdes portes d'entrée en bois massif donnent généralement accès à un escalier intérieur qui dessert les étages.





Parfois, des éléments d'architecture supplémentaires contribuent à embellir la façade.



Nous nous dirigeons ensuite vers l'église de style baroque.



Elle date du 15ème ou du 16ème siècle.


Le clocher, accolé, aurait été élevé en 1695.



Après un petit tour à l'intérieur, nous revenons dans la rue principale.




Nous pénétrons ensuite dans la partie la plus ancienne du village de Penta.




Les bâtiments sont accrochés à un promontoire difficile d'accès et dont les hauteurs naturelles constituent des éléments défensifs.



Les maisons sont concentrées autour du petit sommet (a cima) où, dès le 12ème siècle, se serait dressée la tour seigneuriale.


Leur construction s'adapte au relief selon un plan semi-concentrique.



Dans cette partie où l'habitat est très concentré, les maisons mitoyennes sont de petite dimension, ont rarement plus de deux niveaux et ont des ouvertures étroites.



Outre de nombreux figuiers de barbarie, on trouve quelques éléments d'architecture à caractère utilitaire.





Nous jetons un dernier coup d'oeil sur la Casinca et nous redescendons vers la Méditerranée.